Limiter, c’est poser une frontière, une barrière. La limite réduit les possibilités des individus. En démocratie, elle est faite pour permettre à tous les acteurs d’une société de cohabiter sans risque. Les lois sont souvent des limitations, des normes choisies selon les valeurs du moment. Elles évoluent. Il y a des augmentations de ceci des diminutions de cela.
Alors les tout-puissants s’insurgent quand on décide de modifier ces frontières. A chaque fois, c’est la même plainte. Les individus (plus individualistes que jamais quand ils sont derrière leur volant) ont du mal à avaler la pilule. Ils grognent, crient, se regroupent en troupeau.
On veut continuer à rouler à 90 km/h dans notre SUV diésel. On veut pas de diminution. On est des bêêêêêêttes et pas question d’augmentation du prix du gazole! Mais ça, c’est une autre histoire !
Les gens qui ont peur des limites ont en réalité peur d’être limités eux-mêmes, c’est-à-dire peur d’être sans force, sans pouvoir, les limites les exposent à leur peur d’infériorité. Ils oublient toute pensée altruiste ou collective et pleurent sur leur propre sort, réduit, limité.
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